Dès le XIIIème siècle et le livre des Métiers d'Etienne Boileau, on en sait plus sur la taverne. De fait, la taverne, c'est là où l'on boit du vin, et uniquement du vin ! La bière ou plutôt la goudale (le houblon tarde à faire son " apparition " dans la composition de cet alcool), est servie à la brasserie. A la taverne on ne sert que le nectar de la vigne, contrairement au cabaret, où les deux breuvages sont servis à assiette (c'est à dire où le client s'assoit pour consommer), et où surtout la nourriture est servie et consommée de même. Différence fondamentale, car la légitimité du cabaret sera perpétuellement remise en question, dans une société où l'on n'empiète pas sur le commerce du voisin.
La taverne comme concept n'aura de cesse de tendre vers le cabaret et donc la vente de nourriture : le pain, le fromage, les harengs... Petit à petit elle devient un lieu où l'on mange un peu, en plus que l'on boit. On y dort peut-être parfois, mais ceci est
normalement la prérogative de l'hostel.
Le terme auberge, lui, apparaît dans la seconde moitié du XVème siècle, et la réalité qu'il recouvre s'écarte de celle de l'hostel surtout par son côté plus populaire, là où les voyageurs n'ont pas de montures; ce qui tombe relativement bien puisque justement il n'y a pas d'écurie dans une auberge !